Une femme enceinte du premier clone humain après clonage d’embryon !

Une femme enceinte du premier clone humain après clonage d’embryon !

Severino Antinori, un gynécologue italien, annonce la réussite du clonage d’un embryon humain, porté par une femme enceinte de deux mois. L’annonce est rencontrée avec trop de scepticisme par les scientifiques.

LE PREMIER HUMAIN cloné se trouve, en ce moment, à l’état d’embryon, dans le ventre d’une femme volontaire. Il devrait naître avant la fin de l’année. C’est ce qu’a révélé le professeur Severino Antinori, lors d’une conférence, mercredi, à Abu Dhabi (Emirats arabes unis).

Lors de cette réunion sur « L’avenir de l’ingénierie génétique et le débat sur les programmes de clonage à travers le monde ». Le controversé médecin italien s’est à plusieurs reprises vanté de bientôt donner naissance au premier embryon humain dupliqué. Il a surpris l’auditoire en avouant : « Notre projet est à un stade très avancé. Une femme, parmi les milliers de couples infertiles du programme, est enceinte de huit semaines. »

Selon le quotidien « Gulf News », repris par l’agence de presse scientifique « New Scientist », Severino Antinori a refusé d’indiquer la nationalité de la femme qui porte ce premier bébé cloné. Il a néanmoins souligné que « presque 5 000 couples infertiles », de toutes origines, participent à son projet de clonage humain, qu’il a lancé voici deux ans.

L’idée du professeur italien, spécialiste de la reproduction, qui a notamment aidé une femme de 64 ans à avoir un enfant, est d’utiliser la technique du clonage pour assurer une descendance à des adultes stériles. Ce programme ne fait pas l’unanimité, loin de là. Ses détracteurs parlent déjà de « Meilleur des mondes », allusion au roman d’Aldous Huxley, où les humains sont programmés avant même leur naissance.

Difficile d’obtenir davantage de précisions. La communauté scientifique reste en tout cas dubitative. « Je me méfie de ce type d’annonce, avertit le professeur Jacques Montagut, membre du Comité national d’éthique. M. Antinori n’est pas un chercheur, c’est un gynécologue. Il faudrait qu’il soit entouré d’une équipe scientifique solide pour aboutir à ce type de résultat. » D’autres spécialistes français ne cachaient pas leur scepticisme face aux déclarations d’Antinori.

Source : Le Parisien