Article déconseillé pour ceux qui s’apprêtent à subir une intervention chirurgicale

Article déconseillé pour ceux qui s’apprêtent à subir une intervention chirurgicale

Si vous vous apprêtez à subir une intervention, la lecture de cet article est vivement déconseillée. Une étude britannique a en effet révélé qu’une personne sur 19.000 reprendrait conscience en cours d’opération malgré une anesthésie générale qui se déroule dans des conditions normale. Elle ressentirait alors la douleur et percevrait ce qui se déroule autour d’elle mais sans aucune possibilité de communiquer.

Une anesthésie totale est rarement un évènement qui provoque attente et surexcitation. Mais, si l’on a particulièrement tendance à craindre les effets secondaires des produits employés ou que l’on panique en imaginant ne pas revenir à nous, il existe aissi un autre phénomène moins connu mais pas pour autant agréable: le retour à la conscience durant l’intervention. Si les cas de réveils préopératoires, survenant juste avant ou après la chirurgie sont assez fréquents, cet autre cas est beaucoup plus rare mais pas impossible. Pour preuve, les données recueillies par le projet NAP5, mené par le Collège royal des anesthésistes et l’Association des anesthésistes de Grande-Bretagne et d’Irlande. Cet organisme a demandé à 375 hôpitaux de recueillir durant un an, les témoignages de patients affirmant se rappeler de leur intervention, malgré l’emploi de sédatifs. Et au total, 300 cas ont ainsi été recensés. L’expérience est elle particulièrement traumatisante puisque le patient est lucide mais dans l’impossibilité de bouger le moindre muscle ou de prévenir l’équipe médicale qu’il ressent ce qui se déroule et qu’il a l’impression d’être en train de mourir.

Dosage et mélange

Selon les chercheurs, plusieurs raisons pourraient expliquer ou du moins favoriser ce genre d’épisodes. Tout d’abord l’utilisation de myorelaxants, substances qui ont pour but de relâcher les muscles pour accéder plus facilement à certains organes ou pratiquer une intubation, ainsi qu’un mauvais dosage entre ceux-ci et les produits anesthésiants. Certaines interventions seraient aussi plus à risque que d’autres. Notamment les opérations cardio-thoraciques car elles sont longues et nécessitent donc un emploi ultra-précis et sur la durée d’une anesthésie générale. Ce serait également le cas des césariennes, mais pour une tout autre raison, celle de devoir endormir la maman tout en gardant le bébé conscient, rendant le processus particulièrement pointu.

S’il n’est pas possible de diminuer les risques qu’il survienne, on se rassure en se rappelant que ce réveil opératoire n’a qu’une minuscule chance de se produire. Et surtout qu’aussi choquant que cela puisse être sur le moment, le phénomène ne nous fait pas courir plus risques durant l’opération.